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Douze communautés paysannes proches de Guatemala-City se défendent par des moyens légaux et pacifiques contre la construction d’une cimenterie qui pourrait nuire à leurs conditions d’existence. PBI les accompagne dans leurs négociations et s’oppose à l’arrestation injustifiée de personnes innocentes.
La population de la commune de San Juan Sacatepéquez n’a pas été informée sur le grand projet de construction d’une cimenterie, ni consultée au préalable – une exigence pourtant de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail. Les personnes concernées, principalement indigènes, vivent de l’agriculture et de la culture des roses. Elles redoutent que la cimenterie ne détruise leur cadre de vie. Concrètement, elles exigent des autorités guatémaltèques le respect de leurs droits à la santé et à l’eau ainsi que la réalisation d’une étude d’impact environnementale indépendante.
Tous les moyens sont bons pour construire
La firme suisse Holcim détenait, jusqu’à fin 2012, 20 % des actions de l’entreprise à l’origine du projet. Depuis lors, c’est la firme guatémaltèque Cementos Progreso qui est seule propriétaire. Elle est soutenue dans ses plans par le gouvernement. La diffamation et la criminalisation des représentantes et représentants des communautés villageoises sont, hélas, à l’ordre du jour: plusieurs personnes sont en prison, des ordres d’arrestation ont été émis contre d’autres. En raison de ces développements préoccupants, le porte-parole des douze communautés, sur invitation de PBI (Peace Brigades International), a visité la Suisse pour alerter les milieux intéressés, les Nations Unies et les autorités de cette situation tendue.
PBI pour plus de sécurité
Des volontaires de PBI accompagnent les douze communautés depuis 2009. PBI s’implique en outre au Guatemala par un soutien juridique constant et un travail de sensibilisation en faveur de la sécurité de celles et ceux qui défendent les droits humains.