L’Afsluitdijk est une digue de 32 kilomètres de long sur 90 mètres de large qui sépare aux Pays-Bas l’IJsselmeer de la haute mer et protège les terres intérieures des inondations. Avec un projet de 550 millions d’euros, le gouvernement néerlandais a entrepris de moderniser et de renforcer cet ouvrage. Il s’agit notamment de réagir à l’élévation du niveau de la mer due au réchauffement de la planète. À la fin des travaux, l’ouvrage doit pouvoir résister à une montée exceptionnelle des eaux, pouvant se produire une fois tous les 10’000 ans, soit une extrême grande marée.

Rôle important face au changement climatique
LafargeHolcim fait partie des principales entreprises de fournitures du projet Afsluitdijk. De nouveaux éléments en béton de l’entreprise de Jona sont en cours d’installation sur une surface de 700’000 m2. «Concernant l’élévation du niveau de la mer, nous avons développé une solution pour des pays particulièrement vulnérables comme les Pays-Bas», a annoncé LafargeHolcim dans un communiqué de presse, faisant référence à quarante ans d’expérience en matière de mesures de protection côtière. Le contrat Afsluitdijk «permet désormais à l’entreprise de développer davantage cette activité». LafargeHolcim pourrait ainsi devenir un acteur important de l’adaptation au changement climatique.

Et la protection du climat?
On ne devrait pas l’oublier: l’élaboration du ciment et du béton émet beaucoup de CO2. Les cimenteries en Suisse sont responsables de 9 % des émissions de CO2 du pays. Seuls quelques pays dans le monde contribuent davantage aux émissions de CO2 que l’industrie du ciment. LafargeHolcim ne doit donc pas se satisfaire de jouer un rôle dans «l’adaptation» au climat mais doit aussi se fixer des objectifs ambitieux pour «la protection» du climat, donc pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Actares l’a rappelé avec insistance lors de la dernière Assemblée générale.