Face à presque tous les problèmes économiques, on prône la croissance comme panacée. Destruction de l’environnement, épuisement des ressources et changement climatique sont autant de raisons de susciter notre interrogation sur la croissance. Elle ne saurait être encore une option que pour des régions pauvres. Jackson montre qu’il est illusoire de découpler croissance économique et consommation de ressources.

Nous sommes «prisonniers de la croissance». La croissance n’est pas durable, et la décroissance déstabilise l’économie. Jackson définit ce dilemme comme «le théorème de l’impossibilité d’un bien-être permanent». Il s’est donné pour mission de montrer les chemins pour se sortir de ce piège.

Il faut changer fondamentalement sa manière de penser, définir un nouveau modèle macroéconomique de l’équilibre, se détourner de l’économie de la dette, redéfinir la notion de bien-être en se satisfaisant de ses conditions de vie, refuser le consumérisme, renforcer le rôle de l’Etat. La question de la croissance zéro est naturellement un sujet à controverse. Pas simple, mais presque toutes les propositions de réforme ont déjà été expérimentées.

Tim Jackson, «Prospérité sans croissance», Ed. De Boeck, 2010, 248 pages; ISBN: 978-2-8041-3275-0