par Roby Tschopp

Qui n’a pas vu le terrible clip vidéo de Greenpeace qui circule sur le web depuis trois ans? Un employé de bureau grignote distraitement un Kit Kat de Nestlé, mais au lieu de chocolat, c’est le doigt sanguinolent d’un orang-outan qui craque sous sa dent. Délétère pour l’image de la multinationale!

A Vevey, la leçon a été retenue et l’élève aspire même à dépasser le maître. Selon le Tages-Anzeiger du 24 mars 2013, pas moins de quinze postes de travail constituent le «Digital Acceleration Team», chargé de contrôler et d’influencer les réseaux sociaux. Dans le jargon, on dit «inspirer». La muse, fort vénale, consomme 12% des frais de marketing. Les ambitions de Nestlé ne s’arrêtent pourtant pas en si bon chemin. Un partenariat est déjà conclu avec Facebook, un autre avec Google, qui s’est empressé de baptiser «Kit Kat» la dernière version de son système pour téléphones mobiles.

Les bulldozers ont détruit la forêt tropicale, patrie des orangs-outans, pour faire place aux palmiers à huile. Ils écrasent désormais la spontanéité au sein des réseaux sociaux pour ouvrir une voie royale au formatage des idées.

Clip Greenpeace
Reportage de Reuters sur le Digital Accelration Team de Nestlé