Intervention d’Actares à l’AG de Givaudan 2025
Pierre Zwahlen, membre du comité d'Actares. Je prends la parole pour Actares, qui regroupe des actionnaires individuels et encourage la responsabilité sociale, climatique et environnementale d’entreprises sises dans notre pays.
Point 2, Approbation du rapport non financier 2024
Nous avons approuvé le rapport et les éléments financiers figurant au point 1 et nous pouvons soutenir le rapport sur les questions non financières, soumis à nos votes maintenant. Actares est particulièrement satisfait que Givaudan ait présenté une feuille de route consistante, afin de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050. C’est loin d’être le cas de toutes les grandes firmes du SMI.
Il faut rappeler ici que la législation suisse oblige les entreprises d’une certaine taille à publier un rapport non financier et que, depuis l’année financière 2024, les sociétés sont tenues d’y inclure leurs résultats en termes de réduction des émissions nocives pour le climat.
Nous désirons souligner aussi que Givaudan soumet ce rapport non financier à un vote contraignant pour la société. C’est faire œuvre de pionnier ici en Suisse et va dans le sens des dispositions existantes dans l’Union européenne. La loi suisse pourrait prochainement s’en rapprocher, puisqu’une révision a été mise en consultation. Le Conseil fédéral est d’avis justement que le rapport non financier devrait faire l’objet d’un vote contraignant, auquel nous allons procéder.
Si je serai plus critique au point suivant de l’ordre du jour, je vous invite à approuver ce rapport, qui montre la responsabilité sociétale de Givaudan d’aujourd’hui et de demain.
Point 3, Vote consultatif sur les rémunérations 2024
Pour Actares, permettez-moi de vous recommander de refuser le rapport sur les rémunérations.
Si Givaudan respecte certains principes, il y a trois raisons principales à notre vote négatif. Nos critères d’actionnaires soucieux de bonne gouvernance d’entreprise n’admettent pas d’indemniser la présidence pour un montant supérieur à un million de francs par an. De plus, la rémunération fixe des différents membres de la direction dépasse 1,5 million de francs, ce qui est excessif. Enfin, l’ensemble des indemnités variables d’un membre de la direction est plus élevé que le tiers de ses rémunérations totales.
Cela contrevient aux règles d’une gouvernance saine. Nous combattons l’argument de la compétition internationale entre responsables de firmes de haut niveau. Car cette compétition crée rarement de meilleurs CEO ni de directions avisées. Elle entraine malheureusement des écarts profonds avec le monde réel, qu’il s’agisse des employées ou des consommateurs/trices. Elle n’est pas comprise de la population et altère l’image de l’entreprise.
Merci de voter Non au rapport sur les rémunérations.
(Intervenant: Pierre Zwahlen, membre du comité d'Actares)