FIAN Suisse s’engage pour le droit à l’alimentation
Plus de 800 millions de personnes sont en état de sous-nutrition – un chiffre qui augmente depuis 3 années consécutives. Le droit à l’alimentation figure parmi les droits violés le plus massivement à travers le monde. Avoir faim signifie simultanément être privé(e) de droits et de dignité, être exploité(e) et marginalisé(e).
De Michael Nanz, co-président FIAN
Dans les pays du Sud, des entreprises participent à ce scandale: des entreprises agroindustrielles et minières expulsent des communautés locales et les privent de leurs moyens de subsistance afin d’obtenir des terres pour cultiver des palmiers à huile, du soja, de la canne à sucre, du caoutchouc, etc. ou pour installer des mines. Les emplois et les revenus diminuent, la production des denrées alimentaires de base baisse et leurs prix augmentent. Des banques suisses financent de telles entreprises; des caisses de pension et des assurances investissent dans ces branches.
«FIAN International pour le droit à l’alimentation» est une organisation de droits humains qui se dédie à la promotion et la protection du droit à l’alimentation reconnu par le droit international public. FIAN est actif en Europe, en Amérique latine, en Afrique et en Asie, avec bientôt plus de 30 sections nationales. FIAN Suisse s’engage pour que la Suisse protège les populations des pays du Sud d’atteintes à leur droit à l’alimentation causées par des entreprises suisses, et pour que l’État respecte ce droit dans ses activités à l’étranger. FIAN négocie avec les autorités, participe à des négociations à l’ONU et informe le public sur ces enjeux.
Actuellement, FIAN travaille – avec Actares et d’autres organisations – à ce que la Suisse participe de manière active et constructive à l’élaboration d’une nouvelle convention de l’ONU sur les entreprises transnationales afin qu’elles respectent les droits humains. Au niveau national, FIAN soutient l’initiative pour des multinationales responsables, la KOVI.