Communiqués de presse

Ce mercredi, l'assemblée générale de Holcim se tiendra encore une fois en l'absence des actionnaires. Certes, une possibilité de poser des questions directes a été aménagée pour les actionnaires. Toutefois, Holcim a fait savoir que «les discours du président du conseil d'administration et du CEO donneront des réponses appropriées» à toutes les questions pertinentes. De l’avis d’Actares, Holcim pourrait s’engager davantage en faveur de la participation des actionnaires.

Il existe en effet des moyens techniques permettant aux actionnaires d'intervenir en direct, comme des entreprises concurrentes étrangères l’ont déjà montré en 2021. En avril dernier, le réassureur Swiss Re a au moins tenu une manifestation d'information virtuelle à la suite de son assemblée générale.

Une fois de plus, Actares critique la pratique de rémunération du groupe Holcim. D'une manière générale, le niveau des salaires du conseil d'administration et de la direction est trop élevé. Dans le système de rémunération de longue durée actuel, la part des incitations liées à durabilité, soit un tiers, reste inchangée. Toutefois, il n'est pas clair quels sont les facteurs retenus ni surtout comment ils sont appliqués concrètement.

Dans son rapport climatique détaillé publié récemment, Holcim s'est fixé des objectifs ambitieux dont Actares approuve le principe. Actares reste toutefois sceptique quant à la présentation prometteuse et unilatérale, en particulier concernant la réduction considérable des émissions de CO₂ entre 2030 et 2050 jusqu'au Net Zero par le recours à de nouvelles technologies, en particulier celles du captage, de l'utilisation et du stockage du CO₂. De l'avis d'Actares, il manque une analyse critique des risques connus et des nombreuses questions sont encore en suspens dans le domaine des technologies CCUS, sans compter l'efficacité économique (faisabilité), la compatibilité écologique et les risques du stockage. La lecture du rapport donne l'impression que la voie de la réduction des émissions de CO₂ basée sur ces nouvelles technologies serait déjà praticable. Ce rapport en principe positif laisse l'impression qu'il s'agit d'un instrument de marketing plutôt que d'un plan stratégique.

Il est toutefois louable que ce rapport soit soumis au vote consultatif des actionnaires. En dialogue avec Actares, Beat Hess, président du conseil d'administration, a laissé entendre que le groupe veut encore réfléchir à la question de rendre compte régulièrement des progrès accomplis sur la voie des objectifs Net Zéro jusqu'en 2050. Actares exigera chaque année un tel compte-rendu des progrès accomplis, et en particulier des objectifs mesurables lors de la mise en service de la première cimenterie Net Zéro.

Actares est consciente du fait que le chemin à parcourir jusqu'à la première étape en 2030 et jusqu'à l'objectif Net Zéro en 2050 est encore long, mais les progrès accomplis devraient être publiés sans délai.