Editorial: De la bourse au tribunal
Les cas pendables semblent se multiplier à la Bourse suisse. Après la saga d'UBS, Sonova et peut-être Logitech pourraient intéresser les salles d'audience autant que les salles de marché. Il n'y a pas là de quoi se réjouir.
Une tendance regrettable
Dans notre économie, mettre à disposition des entreprises le capital qui leur permet de développer leurs activités est le rôle des actionnaires, qui assument ainsi les risques économiques des propriétaires. La chute des cours, voire la perte sèche, sera la sanction d'un échec. La confiance exige que les entreprises soient dirigées dans la transparence et la rigueur les plus strictes. Les actionnaires doivent pouvoir réfléchir, se renseigner et le cas échéant dialoguer avec les responsables des sociétés à propos de la marche des affaires, de la stratégie, des risques, des opportunités et des perspectives d'avenir. Et non pas rédiger des plaintes, interpeller les tribunaux ou mobiliser les juristes.
Retour à l'économie
Recourir à la justice n'est pas la vocation d'ACTARES, qui fait usage du dialogue et en appelle à la responsabilité. Mais il n'est pas imaginable de rester les bras ballants lorsque l'honnêteté la plus élémentaire semble faire défaut. Et si dans le cas d'UBS l'épilogue ne laisse guère d'espoir, c'est un devoir d'explorer toutes les alternatives pour réagir au scandale Sonova.
Heureusement, si l'on ose dire, il reste suffisamment de questions de fond qui requièrent l'intervention d'ACTARES. Les décharges de la chimie bâloise ne sont toujours pas assainies, les grandes banques ne s'éloignent qu'à tout petits pas des investissements nuisibles à l'environnement ou aux droits humains, les assurances ne semblent toujours pas prendre la mesure des changements climatiques. D'autres thèmes encore ont mobilisé ACTARES tout au long d'un premier semestre dont l'intensité laisse présager une année riche en émois.