An I après l’adoption de l’initiative contre les rémunérations abusives: en première ligne pour veiller à sa stricte application, ACTARES tire un bilan mitigé des progrès réalisés. Les lacunes de l’ordonnance devront impérativement être comblées au moment de l’élaboration de la loi, et il s’agira de sensibiliser le Parlement au moment opportun.

L’éthique, de nouveau
Grâce à la curiosité médiatique autour de l’effet «Minder», ACTARES a réussi mieux que de coutume à porter ses préoccupations de toujours sur le devant de la scène. Les doutes éthiques sur les études cliniques menées pour les grandes compagnies pharmaceutiques dans les pays émergents, qui n’ont toujours pas pu être levés, deviennent ainsi un sujet grand public. Il en va de même pour le rôle des pesticides de Syngenta dans la mort des abeilles, pour les conflits de travail persistants dans les succursales indiennes d’Holcim ou pour la responsabilité climatique des banques et des assurances.

Carbone et rapports à l’étude
Sur ce dernier point, il était temps de faire la lumière sur l’impact des placements financiers en matière d’émissions de gaz à effet de serre. ACTARES a recouru aux compétences scientifiques de l’agence de notations Inrate pour mener une étude unique en son genre auprès des grandes sociétés d’assurances suisses. Conclusion? Leur prise en compte de cette problématique est encore bien trop rudimentaire, ce qui méritera d’y revenir.

Procès-verbaux
L’autre enquête publiée en ce début d’année est plus simple mais fort intéressante pour chaque actionnaire. Elle porte sur l’accessibilité des procès-verbaux d’assemblée générale. Parmi les sociétés du SMI, donc les plus importantes de Suisse, deux ne publient ni procès-verbal, ni résultats détaillés des votes.

Les raisons d’interpeller les entreprises foisonnent, et ACTARES ne manquera pas de travail avant longtemps.