Editorial : ACTARES: Quelle histoire!
Ne boudons pas notre satisfaction! A dix ans de sa fondation, ACTARES a vécu la première fronde victorieuse d'un large front d'actionnaires en colère contre le conseil d'administration d'une grande société suisse.
Une voix qui compte
Depuis l'éclatement, fin 2007, de l'affaire UBS, la voix d'ACTARES fut de celles qui ont donné le ton au cœur du débat et est désormais de plus en plus écoutée. Rien ne sera plus comme avant, alors?
Les mauvaises habitudes ont malheureusement la vie dure. Chez UBS pour commencer, dont le Conseil d'administration n'a montré à ce jour aucune intention de donner suite au vote des actionnaires. Chez Credit Suisse aussi, où des rémunérations éhontées sont défendues becs et ongles contre une assemblée générale houleuse. Et encore, partout où la durabilité est vécue comme une contrainte en bout de chaîne, un luxe presque superflu, et non comme un principe fondamental de référence.
Efforts à poursuivre
C'est sans relâche qu'il faut revenir à la charge, exiger des engagements fermes et mesurables, vérifier les progrès revendiqués par des entreprises promptes à dorer leur blason. Fidèle à ses objectifs, ACTARES continue à se préoccuper de toutes les facettes de la durabilité. La responsabilité que donne à Roche et Novartis leur position dominante en matière de recherche et de brevets, la fuite en avant de Syngenta qui s'entête à diffuser des produits nuisibles, la myopie des sociétés financières quant aux conséquences, entre autres climatiques, de leurs investissements, les dilemmes éthiques de Nestlé: autant de thèmes qui font l'objet de notre attention. Cette année, ACTARES est même intervenue pour la première fois en dehors des frontières helvétiques, chez BASF, à laquelle a été vendue la bâloise Ciba.
La patience et le travail renouvelés année après année finissent par aboutir. Mais le succès n'étant jamais acquis, il est nécessaire de renouveler nos efforts.