Editorial: Un débat qui s'élargit
Longtemps, ACTARES n'a compté que de rares alliés dans sa démarche afin que les actionnaires, copropriétaires des entreprises, prennent leurs responsabilités et s'engagent pour une économie durable. Depuis, quelques pas en avant ont été faits, comme l'obligation légale d'établir des règles d'exercice des droits de vote faite aux caisses de pensions suisses.
Une initiative surprenante
Il y a quelques semaines, c'est d'un milieu inhabituel qu'est venue l'action la plus spectaculaire. Ecoeuré par les rémunérations éhontées des dirigeants des grandes sociétés, un entrepreneur de Suisse orientale a lancé en solitaire une initiative visant à les combattre. S'il est nécessaire d'étudier en détail le texte de l'initiative pour s'en forger une opinion définitive, deux choses sont d'ores et déjà certaines : d'une part son adoption donnerait un pouvoir accru aux actionnaires et d'autre part elle pourra jouer un rôle d'épouvantail bienvenu lors des discussions que le Parlement consacrera à la révision du droit des sociétés anonymes. Dans les grandes lignes, elle va dans le sens souhaité par ACTARES.
Autre exemple d'une prise de conscience, la création du prix "Robin Cosgrove", destiné à récompenser de jeunes chercheuses et chercheurs en matière d'éthique et de finance.
Plein feux sur l'effet de serre
Le film documentaire consacré à l'engagement de l'ancien vice-président des Etats-Unis Al Gore en faveur du climat a peut-être été le déclic qui a propulsé l'effet de serre à la une de l'actualité. Encore une fois, ACTARES avait fait preuve d'anticipation en décidant en 2005 déjà de soutenir deux travaux de recherche académiques qui étudient les moyens à disposition des entreprises pour réduire leurs émissions de gaz carbonique. Les résultats obtenus doivent améliorer la pertinence et la portée de nos interventions futures.
Garder la vue d'ensemble
Au milieu d'initiatives qui se multiplient, mais qui se focalisent sur des aspects particuliers, nous nous devons de garder une vue d'ensemble. La durabilité se décline dans ses trois composantes économique, sociale et écologique.