Réseau: De la Déclaration de Berne à Public Eye
Wenn zweifelhafte oder illegale Praktiken von Konzernen mit Sitz in der Schweiz ans Licht kommen, steckt oft die Erklärung von Bern dahinter. Im Herbst präsentiert der Verein unter neuem Namen die Resultate einer Rohstoffrecherche.
Qu’ont en commun le neveu d’un président sud-africain et un ancien ministre géorgien de la Défense? Tous deux ont manipulé des millions issus d’entreprises pétrolières douteuses et tenté de les dissimuler dans des sociétés offshore avec l’aide d’avocats suisses. Ces dossiers, mis à jour dans l’affaire des «Panama Papers», montrent le rôle de la Suisse dans les trafics autour des matières premières. Ils attestent de l’importance de l’action menée par des organisations comme la Déclaration de Berne (DB).
Sous un nouveau nom
Fondée en 1968, la DB compte aujourd’hui plus de 25’000 membres et emploie trente personnes dans ses bureaux à Lausanne et Zurich. Négociants de matières premières, multinationales semencières, grands chocolatiers ou géants du textile: la DB enquête, informe, mobilise. Quand des multinationales maximisent leurs profits sur le dos de couturières turques poussées à la grève de la faim, lorsque des enfants risquent chaque jour leur vie dans des mines d’or africaines, alors que la santé d’agricultrices et agriculteurs indiens est mise en péril par des pesticides «Made in Switzerland», la DB s’engage. Cette année, l’organisation se penche sur les conditions de travail déplorables dans les fabriques de chaussures en Europe de l’Est. Elle s’apprête, à l’aide d’une enquête approfondie, à faire le jour sur les pratiques méconnues d’un pan du secteur des matières premières. Ces nouveaux dossiers ne seront pas signés «Déclaration de Berne». Au mois de mai, l’Assemblée générale de la DB a décidé de rebaptiser l’organisation «Public Eye», un nom qui exprime le cœur de son action: porter un regard critique de la société civile sur les agissements des milieux politiques et économiques.