Scandale de Credit Suisse au Mozambique
Credit Suisse a accordé des crédits à de hauts représentants du gouvernement mozambicain pour la défense armée. Diverses autoritiés de surveillance s’intéressent à ces affaires douteuses.
En 2013-2014, Credit Suisse (CS) à Londres a accordé, avec la banque russe VTB (Londres), un crédit de plus de 2 milliards de dollars au Mozambique. CS a émis des bons et a indiqué que le crédit était destiné au développement d’une flotte de thoniers. Un projet alibi: la flotte ne devait coûter que 91 millions, d’après le ministre des finances, elle n’était pas destinée à la navigation en haute mer et n’a jamais été mise sur pied.
Où est allé tout cet argent?
Des recherches ont établi que le mobile des instigateurs mozambicains était d’affecter ces crédits à des buts militaires. Mais les acquéreurs des bons de CS s’étant retrouvés les mains vides, la dette de l’état a dû être restructurée. Quant il s’est avéré que d’autres crédits secrets avaient été accordés avec la garantie de l’état contrairement aux dispositions légales, le FMI et divers états créditeurs ont cessé tout versement.
Le Mozambique est insolvable
En octobre 2016, le pays s’est déclaré insolvable. Avec une dette à hauteur de 110 % du PNB, c’est le pays le plus endetté d’Afrique. Les hôpitaux manquent de médicaments, les écoles d’infrastructures, les salaires sont coupés. La moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. La tête du parti Frelimo a entravé la procédure d’audit et les banques qui ont accordé ces crédits, vraisemblablement en violation des devoirs élémentaires de prudence, se taisent. On attend pour l’été 2017 la décision des banques anglaises et de la surveillance de la bourse des USA. Actares suivra cette affaire attentivement.