Editorial (Bulletin #47)
Chers lecteurs et lectrices
Que serait-il advenu si ... Credit Suisse avait consenti en novembre 2022 à un débat sur l’augmentation controversée de son capital? Comme chacun sait, cette avant-dernière assemblée générale de CS s’est tenue sans public. Les dirigeants n’ont donc pas eu à répondre aux questions critiques.
Tous les signaux d’alarme avaient déjà retenti à ce moment-là en raison des ventes d’urgence et de la chute des cours.
Une AG portée par les médias aurait-elle pu inciter les autorités et les politiques à se livrer plus tôt à une analyse critique? C’est possible, mais le Conseil d’administration de CS ne l’a pas souhaité. Cet exemple illustre la nécessité de ne pas renoncer à la «vraie» AG. Sans contact physique, la communication est limitée: même avec les meilleurs outils vidéo, il n’est pas possible de percevoir l’atmosphère, d’interpréter les gestes et les mimiques des participants, ni de lire entre les lignes.
C’est pourquoi l’AG virtuelle qui vient d’être introduite affaiblit la position de l’actionnariat. Vous découvrirez dans les pages suivantes comment ce nouveau droit a été mis en oeuvre par les principales entreprises suisses.
Rolf Kurath, président