Intervention d’Actares à l’AG d'UBS 2025
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Je m’appelle Nicolas Goetschmann et je suis le représentant d’Actares pour cette Assemblée générale. Actares est une association d'actionnaires individuels qui s'engage dans le dialogue avec les entreprises pour que celles-ci agissent de manière durable et responsable.
Actares souhaite poser 3 questions sur la politique climatique d’UBS et 1 question sur le salaire de son CEO :
1. Exposition aux énergies fossiles et révision de la politique
Vous mentionnez que votre cadre de gestion des risques liés à la durabilité et au climat n’a pas subi de modifications substantielles en 2024, malgré l’évolution continue du contexte climatique.
Étant donné l’intensification des enjeux liés au réchauffement climatique et l’urgence d’agir, quand prévoyez-vous de réévaluer et adapter votre politique d’exclusion concernant les énergies fossiles, notamment le charbon, le gaz naturel liquéfié et les projets d'exploration arctique, afin d’accélérer la transition énergétique ?
2. Refus d’imposer une politique durable à ses clients ?
Plusieurs acteurs de la finance ont mis en place des restrictions sur le financement de projets nuisibles au climat, voire refusent de financer certains projets liés aux énergies fossiles. UBS, quant à elle, indique ne pas vouloir imposer de décisions de durabilité à ses clients.
Pourquoi UBS refuse-t-elle de prendre des mesures similaires pour limiter les investissements dans des projets nuisibles au climat ?
Et dans ce cas, comment faites-vous respecter vos engagements ESG sans leviers contraignants ?
3. Report de l’objectif Net-Zéro et révision des engagements ?
UBS a repoussé son objectif d’atteindre les émissions nettes nulles pour ses opérations de 2025 à 2035, citant l’acquisition de Credit Suisse comme raison principale. De plus, l’objectif d’aligner 20 % de ses actifs sous gestion avec le net zéro d’ici 2030 a été retiré.
Ce report montre-t-il un désintéressement d’UBS pour ses engagements climatiques ?
Considérez-vous que vos objectifs actuels soient suffisants pour répondre aux défis climatiques, ou êtes-vous prêts à les réévaluer à la hausse ?
4. Une rémunération du CEO excessive vis-à-vis des pertes de Crédit Suisse ?
M. le Président, alors que de nombreux clients, collaborateurs et contribuables suisses ont été affectés par la débâcle de Crédit Suisse, ne pensez-vous pas que le montant de CHF 14,9 millions, soit environ 285 fois le salaire médian suisse, attribué à M. Ermotti est indécent et en décalage avec la responsabilité sociale qu’implique aujourd’hui la position d’UBS ?
Envisagez-vous un plafonnement plus strict pour les années à venir ?
Actares vous remercie de votre attention.
(Intervenant: Nicolas Goetschmann, Groupe de travail sur les banques et les assurances)