ACTARES a salué le recours par Nestlé à une vérification externe de sa gestion des indicateurs environnementaux, appelant à la systématisation de cette pratique. Peter Brabeck a, lui, salué le fait qu'ACTARES apprécie les efforts de Nestlé : échange de politesses ! Cependant, Nestlé ne fournit pas encore un rapport environnemental comparable aux firmes de son envergure et contraint donc ses actionnaires à une patience optimiste.

Emballages Cailler

Reprenant quelques thèmes en suspens, ACTARES a évoqué les emballages des chocolats Cailler. Le papier a repris du service, mais le PET n'a pas disparu pour autant, les "chariots à diapositives" restant largement répandus. Même si le poids du plastique a diminué, ACTARES demande à Nestlé de mettre sur pied sa propre collecte de PET, comme elle le fait pour les capsules de NESPRESSO. Ce point est resté sans réponse.

Source de Sao Lourenço

ACTARES a ensuite voulu savoir si les pompages problématiques effectués à la source Primavera de Sao Lourenço au Brésil, ont cessé. La réponse a été en demie teinte : la production de l'eau en bouteille Pure Life à partir de cette source a cessé, mais pour d'obscures raisons technico-juridiques le pompage, dont l'arrêt serait imminent, se poursuit pour l'instant. Là encore : patience, patience.

Gaz à effet de serre

Autre problème environnemental : celui des rejets de CO2. Malgré ses progrès, Nestlé se trouve en moins bonne position que l'an dernier par rapport aux entreprises de la branche. Sa forte présence sur le marché de l'alimentation animale, à base de produits carnés, est une explication. Mais au vu de l'importance croissante de cette problématique, ACTARES a souhaité connaître l'avis des responsables de l'entreprise au sujet du "risque CO2", risque environnemental, mais également financier.

S'appuyant sur le fait que les émissions de CO2 liées à la production de viande ont lieu pour l'essentiel avant la transformation des produits par Nestlé, l'entreprise en attribue la responsabilité à ses fournisseurs.

Eau et nanotechnologies

ACTARES a souligné l'intérêt du rapport spécial consacré à la gestion de l'eau, en particulier de la prise de conscience du problème des boissons sucrées pour la santé humaine et de l'encouragement à la simple consommation d'eau, notamment auprès des enfants. Enfin, ACTARES a mentionné l'échange de courrier en cours avec Nestlé concernant l'utilisation des nanotechnologies, sous forme de produits nanostructurés, dans l'alimentation. (voir encadré). Affaire à suivre.

Nanostructures et alimentation
En l'absence d'une définition officielle, une nanoparticule est usuellement un corps de dimension inférieure à 100 nanomètres (100 millionièmes de millimètre), la fabrication d'une substance sous forme de nanoparticules lui conférant des propriétés particulières. Ceci s'applique aussi à des particules plus grandes, les systèmes nanostructurés, qui peuvent par exemple conserver l'épaisseur d'une nanoparticule tout en étant sensiblement plus longues. Les réticences suscitées par l'utilisation de systèmes nanostructurés artificiels dans l'alimentation proviennent du fait que leur taille leur permet de s'infiltrer dans les cellules humaines et que leur effet y est inconnu.