Editorial: De la transparence avant toute chose - le cas de la SGS
La Société générale de surveillance (SGS) a annoncé à la mi-novembre 2003 le lancement d’un nouveau service: la certification des organisations non gouvernementales que la SGS juge peu “transparentes dans la gestion de leurs ressources financières et humaines. Le spécialiste de l’audit propose de délivrer une notation selon des critères basés sur les principes avérés de bonne conduite” 1. Le projet serait louable en soi à un léger détail près: la SGS est régulièrement épinglée par diverses études sur ses manques en matière de transparence et de pratiques de bonne gouvernance. Une étude de la Fondation Ethos portant sur 100 entreprises suisses cotées en bourse (voir notre article) la place en matière de transparence et de conformité à la Directive SWX de la bourse suisse au 87ème rang et en matière de bonne gouvernance au 78ème rang. Une autre étude de la Haute Ecole d’ Argovie (voir notre article) portant sur la communication en matière sociale et environnementale des 100 plus grosses entreprises suisses – cotées ou non cotées – la range dans le dernier quart du classement qui comprend les entreprises qui n’ont pas mis de matériel à la disposition des scientifiques de la Hochschule. Enfin, la SGS fait également partie des huit entreprises sur trente qui lors de notre enquête sur l’égalité des chances ne s’étaient pas données la peine de justifier leur refus de répondre à nos questions. Bref, avant de faire la promotion de la transparence chez les ONG, il serait temps que la SGS fasse de gros efforts à l’interne.