Humeur: Décoder Economiesuisse
par Roby Tschopp
Economiesuisse serait-elle devenue une organisation féministe? C’est ce que pourraient laisser croire les remous suscités (du moins sur les quais de la Limmat) par la dernière version du Code suisse de bonnes pratiques pour le gouvernement d’entreprise, publiée fin septembre 2014. Un tabou d’importance y est enfin brisé: la mixité des conseils d’administration. Voilà de quoi intéresser au plus haut point les membres d’Actares, qui réclament, élection après élection, davantage de candidatures féminines et dont le combat est bien souvent solitaire. Pourtant, le code n’est pas à la hauteur des attentes suscitées. On y lit simplement que «le conseil d’administration veille à une diversité convenable de ses membres», étant précisé que les membres sont «femmes et hommes».
Il faut un oeil de juriste pour comprendre que cette formulation exige l’élection d’au moins une femme dans chaque conseil d’administration. Le code d’Economiesuisse n’a pas force obligatoire. Et il pose le plus petit des quotas possibles: un quota atomique bien plus explosif que prévu!