Bancaire

La rencontre avec les représentants d’UBS avait lieu en septembre. Le secrétaire général, le responsable «Responsability», la responsable «Environmental and Social Risk» et le responsable «Sustainable Finance» ont présenté leur «HeatMap» ainsi que de nouvelles normes comptables pour souligner leur engagement. La difficulté est, qu’aucun standard uniforme ne s’impose et rend difficile toute appréciation. Actares et UBS s’accordent sur l’insuffisance des mesures prises concernant les risques climatiques. Il est compréhensible qu’UBS souhaite responsabiliser davantage les Etats afin qu’elle dispose de meilleures données sur les entreprises. Le groupe de travail se montre plus sceptique à l’égard de mesures d’autorégulation qui devraient s’appliquer par la suite dans d’autres domaines, tel celui de la lutte contre l’écoblanchiment. Il attend désormais avec impatience le plan climatique d’UBS annoncé. Actares fait sienne la déclaration du secrétaire général, selon laquelle l’absence de contact direct avec les actionnaires est à déplorer et émet le souhait que la prochaine AG se tienne à nouveau en présentiel. L’AG extraordinaire de Credit Suisse (CS), fin septembre, avec les nouvelles élections des membres du conseil d’administration Colombas et Lehman, n’a pas donné lieu à de grandes critiques. Il est toutefois regrettable que l’AG se soit tenue exclusivement par correspondance. Le CS aurait grand besoin de contacts plus étroits avec ses investisseurs. Après l’annonce des amendes de près de près de 500 millions de francs liées au scandale du crédit accordé au Mozambique, escomptent un revirement concernant la politique de gestion des risques. Pour rappel, Actares s’est beaucoup impliquée dans le dossier du Mozambique et a initié en 2019 une discussion entre CS et des représentants de la société civile mozambicaine. Six membres travaillent actuellement au sein du groupe bancaire.

Groupe de vote

Le groupe de vote a examiné les analyses et les positions de vote présentées par Roger Saïd, co-directeur, pour les assemblées générales des 20 sociétés du SMI, les a affinées au cas par cas et les a réunies dans une publication. Pendant la période de juillet 2020 à juin 2021 couvrant le rapport, 3 assemblées générales extraordinaires ont en outre eu lieu (Credit Suisse, Richemont, UBS). Le groupe, en raison de nos critères de vote stricts, n’a pu approuver que 44 % des propositions des conseils d’administration. Un seul rapport de rémunération – celui de Swisscom – a répondu à nos attentes. Actares a dû rejeter les rémunérations demandées par les conseils d’administration et les directions dans 83 % des cas, les plans de rémunération à long terme pour les directions dans 100 % des cas, les composantes variables de la rémunération s’étant parfois révélées 7 fois plus élevées que le salaire fixe. Actares tolère une part variable d’au maximum 50 % de la rémunération globale, à condition qu’une performance documentée en matière de durabilité influence de manière significative la composante variable (ce que seules quelques entreprises du SMI pratiquent). La politique de distribution des entreprises a été également passée sous la loupe. Sur un total de 23 demandes de paiement des dividendes, 5 ont dû être rejetées en raison de la situation économique. Notre étude n’a pas identifié d’utilisation abusive de prestations publiques pour faire face à la crise de la COVID-19. Le groupe de vote est composé des deux membres fondateurs Caroline Pirenne et Jean-François Rochat, ainsi que du président Rolf Kurath.

Réflexion

Le groupe de réflexion traite de questions fondamentales découlant du travail d’Actares et soutient le comité et le secrétariat dans le développement et l’adaptation continue des critères de vote. En raison de la pandémie, le groupe n’a pu se réunir qu’une seule fois en présentiel. La révision des critères de vote en vue de la saison 2022 s’est concentrée sur 3 questions: L’élection du conseil d’administration et celle de sa présidence doivent-elle absolument avoir lieu séparément si tous les membres sont de toute façon élus individuellement? Faut-il tenir compte d’un éventuel impact des aides d’Etat liées à la COVID-19 sur la rémunération variable? Et enfin: Actares devrait-elle exiger la présentation de feuilles de route sur le climat lors des assemblées générales – et si oui -, que devraient contenir celles-ci? Le groupe de réflexion compte actuellement 9 membres.

Holcim

Plusieurs groupes de travail n’ont pu être actifs au cours des derniers mois pour diverses raisons: le corona a rendu les échanges directs impossibles et la charge temporelle des différents membres des groupes de travail n’a pas permis certaines recherches approfondies. Ainsi, il y a eu un changement de direction au sein du groupe de travail Holcim (anciennement groupe de travail LafargeHolcim). Marcus Williams, longtemps dirigeant du groupe, a dû reconsidérer son engagement pour des raisons personnelles et professionnelles. En avril dernier, il avait réussi à établir pour le groupe une ligne directe avec la directrice du développement durable, Magalie Anderson. Il demeure solidaire envers notre action et souhaiterait – nous l’espérons – retrouver sa fonction ou réintégrer le groupe. Nous lui souhaitons plein succès dans ses projets. Beat Honegger, membre du comité, a pris la direction par intérim de ce groupe de travail de 7 membres, auxquelx se sont joints 2 nouvelles personnes en automne.

Autres

Les groupes de travail assurances, pharma et Nestlé préparent leurs activités pour l’année à venir. Actares met l’accent sur la stratégie climatique des entreprises et les rapports de durabilité et leur résistance à un examen approfondi. Au total, quelque 35 membres d’Actares sont répartis dans 7 groupes de travail. Un nouveau groupe de travail «climat» a été créé.